Transition écologique : les territoires réclament plus de moyens
Réunis à l'Hôtel de Ville de Paris, une centaine d'élus ont présenté un manifeste demandant une répartition plus équitable des financements liés au plan climat. Ils souhaitent pouvoir programmer des investissements pluriannuels dans les transports, l'efficacité énergétique des bâtiments publics et la protection de la biodiversité.
La nouvelle programmation climatique européenne impose aux territoires d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Sans moyens supplémentaires, les élus craignent un décrochage entre métropoles et zones rurales. Ils appellent à une simplification des appels à projets et à un accompagnement technique renforcé.
Un pacte de confiance État-collectivités
Le gouvernement promet la création d'un fonds de transition doté de 4 milliards d'euros pour cofinancer les projets prioritaires. Les préfets seront chargés d'animer des comités régionaux associant citoyens, entreprises et associations. Les élus demandent que les dépenses d'adaptation soient exclues du calcul des déficits locaux.
Les associations environnementales soutiennent la démarche mais alertent sur la nécessité d'indicateurs précis pour mesurer les résultats. Des objectifs de réduction des émissions par secteur devraient être inscrits dans les contrats passés entre l'État et les collectivités.
Participation citoyenne et innovation
Plusieurs territoires veulent associer davantage les habitants à la prise de décision via des budgets participatifs climatiques. Des expérimentations sont en cours en Bretagne et en Occitanie pour co-construire des projets d'énergies renouvelables ou de renaturation des centres-villes.
Les débats se poursuivront au Sénat lors de la discussion du prochain projet de loi de décentralisation. Les élus espèrent obtenir des garanties sur la pérennité des financements et la stabilité réglementaire.